Réussir son divorce

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Homme de loi qui s'occupe de la rupture d'un homme et d'une femme Getty Images / Pixland

Vous souhaitez rompre le lien conjugal qui vous unit à votre époux(se) ?

Même s'il devient de plus en plus aisé de le faire, divorcer n'est toutefois pas une simple formalité. En effet, bien souvent, l'émotion interagit avec le processus de décision. Or, le choix du type de divorce doit s'appuyer sur la raison.

Vous trouverez dans cette fiche pratique quelques conseils pour réussir son divorce.

 

 

1. Privilégiez un climat serein pour réussir votre divorce

La meilleure façon de réussir son divorce est sans doute de favoriser la communication et la discussion. À cet effet, vous sentir à l'aise avec votre avocat pourra être déterminant tout au long de la procédure de divorce.

Tentez de rompre le lien conjugal sans animosité

Un divorce n'est pas toujours négatif si celui-ci est, dans la mesure du possible, correctement préparé.

La voie à privilégier est naturellement la voie du divorce amiable, afin que ce ne soit pas trop douloureux tant pécuniairement qu'émotionnellement parlant.

Dans le cadre du divorce amiable, le juge ne vous pose aucune question sur les motifs de la rupture et respecte les sentiments des deux époux. Dès lors que chacun est d'accord sur les différents points composant la convention de divorce, le divorce pourra être prononcé.

Bon à savoir : à compter du 1er janvier 2017, il sera désormais possible de divorcer sans juge, mais avec deux avocats et un notaire. Ainsi, la convention de divorce signée par chaque époux sera enregistrée chez un notaire sans aucune intervention du juge aux affaires familiales. Après un délai de rétractation de 15 jours, le divorce sera effectif.

Trouvez un professionnel de confiance

Dans le cadre de votre divorce, il sera important de choisir le bon professionnel : sélectionnez un avocat spécialisé dans le droit de la famille. En tant que tiers au litige, l'avocat vous permettra de prendre du recul sur votre situation.

Vous devrez être en capacité de lui faire confiance et de pouvoir discuter ouvertement et calmement avec lui. Votre avocat vous accompagnera dans votre procédure de divorce en cherchant à obtenir le meilleur résultat possible au meilleur coût. C'est pourquoi il sera important de lui communiquer tous les éléments de votre situation pour un traitement rapide et convenable de votre dossier.

Vous devrez également être très précis sur vos attentes (garde des enfants, droit de visite et d'hébergement, partage des biens).

Conseil : ne faites pas preuve de désirs irréalistes et, pour ce faire, écoutez bien les recommandations de votre avocat afin de réussir votre divorce.

2. Réglez prioritairement les questions relatives aux enfants

La paix doit être un impératif pour protéger les enfants, quand il en existe au sein du couple. Si vous avez un ou des enfants au sein du couple, vous devez vous comporter en parents raisonnables et responsables car le divorce a un fort retentissement psychologique pour les enfants.

Discutez avec vos enfants

Vous devez penser impérativement à l'intérêt de vos enfants et cela commence par le fait que les époux doivent, si possible, annoncer ensemble à leurs enfants leur volonté de divorcer. Vos enfants se sentiront ainsi libres de discuter avec vous, s'ils le souhaitent.

Vous pourrez parler régulièrement avec eux de leurs angoisses et les rassurer. Il vous est ensuite recommandé de laisser vos enfants vivre leur vie d'enfant et d'assumer vos responsabilités d'adulte.

Conseil : néanmoins, en cette période difficile pour votre enfant, ne le forcez pas à s'exprimer s'il s'y refuse. Au besoin, si par exemple le sommeil de votre enfant est relativement perturbé à la suite de cette annonce douloureuse, emmenez-le voir un psychologue ou un pédopsychiatre, avant que de véritables problèmes ne surgissent.

Bon à savoir : vos enfants apprécieront toujours de pouvoir discuter avec d'autres personnes de leur âge qui ont connu les mêmes difficultés.

Faites primer l'intérêt de vos enfants

Afin de ne pas nuire à vos enfants et de ne pas les déstabiliser, il convient de ne pas se disputer devant eux, de ne pas tenter de les utiliser en tant qu'instrument de vengeance contre votre conjoint et de garder des contacts respectueux avec l'autre parent quoiqu'il vous en coûte émotionnellement parlant. L'équilibre de vos enfants en dépend.

Vous devrez, par conséquent, tenter d'opter pour la garde alternée les concernant car chacun des parents doit maintenir des relations personnelles avec ses enfants et respecter les liens de ceux-ci avec l'autre parent.

Si, toutefois, vous ne pouvez choisir la garde alternée et que vos enfants ne vivent plus avec vous, il sera nécessaire de garder des contacts avec eux et avec l'autre parent. En effet, conserver dans la mesure du possible une vie normale est capital et cela passe par le fait de laisser vos enfants dans la même école, dans la même maison.

Important : il s'agit donc, dans l'intérêt de vos enfants, de prendre toutes vos décisions en pensant à leur sécurité émotionnelle et à leur bien-être afin qu'ils puissent s'adapter le mieux possible aux changements en cours.

3. Ne négligez pas les questions d'ordre patrimonial pour réussir votre divorce

Les questions d'ordre patrimonial ne sont pas à négliger.

Si vous possédez une maison en commun avec votre époux(se), vous devrez réfléchir attentivement au devenir de cette dernière. Plusieurs options s'offriront en effet à vous :

  • conserver le domicile conjugal ;
  • se maintenir en indivision ;
  • vendre ce bien immobilier.

Aussi, il conviendra à la fois d'en discuter avec votre avocat, mais surtout avec le notaire qui sera en charge de rédiger l'acte notarié de partage relatif à cette propriété conjointe.

Ensuite, vous devrez pas non plus négliger les discussions relatives à la pension alimentaire des enfants et à l'octroi éventuel d'une prestation compensatoire.

Bon à savoir : obtenir une prestation compensatoire conséquente peut vous aider à vous reconstruire surtout si vous avez privilégié votre famille à votre carrière ou si vous n'avez aucun diplôme.

Divorcer aura également des conséquences sur l'imposition de vos revenus, notamment en termes de versement ou de perception d'une pension alimentaire, ainsi qu'en matière de prestation compensatoire puisque les incidences fiscales sont différentes selon que celle-ci est versée dans les 12 mois suivant le divorce, au-delà, ou ventilée sur une période de 8 ans.

Enfin, suite au divorce, votre quotient familial évoluera.

Important : il est, par conséquent, fondamental d'aborder avec votre avocat toutes ces questions patrimoniales et fiscales de l'après-divorce afin de ne pas avoir de mauvaises surprises financières.

Ces pros peuvent vous aider